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Le sud sauvage- Saint Gilles- les baleines

C’est les vacances scolaires ici et nous profitons à fond de Rosa et Pierre avec qui nous voyageons sur l’île. Cette semaine, nous avions eu juste le temps de se remettre du week-end que nous repartions dans le sud.

C’est génial, ça s’appelle le sud Sauvage. On s’attend à du sauvage… et c’est sauvage. Tous les noms de lieux correspondent exactement à ce que c’est vraiment, pas de surprise avec le kréol. On commence à savoir dire quelque trucs: Mi aim aou : je t’aime Mi gagne pas: j’y arrive pas Bienvenue a zot: … à vous Azoute mouin facebook: on comprend vite quoi!!! Un boug: un homme

On va repartir en parlant plus kreol que grec en partant de Grèce.

D’ailleurs ce matin nous fêtions Gran mèr Kal, la sorcière qui fait peur aux enfants. “-Gran Mèr Kal kel lèr i lé? – Il est minuit! -Vite on court!” Et c’était parti pour la Kourse Kal déguisée! Les enfants courent hyper vite, sprintent… J’ai cru que j’allais exploser sous le soleil..

Quand je pense que pour le grand Raid ils font 165kms…

Alors concernant notre périple, en 2 semaines à la Réunion on peut pas dire qu’on ait été très communicant , en tout cas pas autant que sur la première période. C’est que notre acclimatation se fait doucement. Les distances sont grandes, nous passons beaucoup de temps sur la route, d’un point à un autre. Même si c’est tout près pour eux ici, le fait de passer d’un côté à l’autre d’une ravine, d’aller dans les hauts ou repartir par les bas… et c’est 20-40 minutes. Impossible de vivre sans voiture.

L’été arrive tout doucement, et Rosa n’exagérait pas quand elle disait qu’elle mettait un pull le matin et le soir. On est même content d’avoir nos gilets, nos polaires, nos pantalons. Mais, dès que nous descendons sur la côte, c’est fournaise (sans vouloir faire de jeu de mots!). La semaine prochaine nous montons dans le cirque de Mafate. Nous partons 3 jours à pied. Fini voiture et route. Nous rejoignons les îlets du fin fond! Sur un petit caillou grand comme de Aix à Marseille, nous sommes surpris du nombre de micro-climats existants . En 20 minutes on change de paysages, de température, de décors et même de végétation. (Et sur la côte… de population).

Oui, la côte est chère et c’est ici que l’on voit le plus de z’oreilles   😀

Rien de bien original. Le bord de mer dans le monde serait-il seulement réservé aux riches blancs?

On verra ça plus tard… car nous avons pris notre décision: nous continuons le voyage. En février, cap sur l’Inde , puis Thaïlande, et peut-être un passage vers la Chine et/ou l’Indonésie et direction l’Australie, puis la Nouvelle Calédonie et et… le rêve final se réalisera…. la Polynésie Française. Mon rêve de petite, le voyage que je ne pensais jamais faire!

Après ce sera là -bas ou retour à la Réunion. Les Dom-Tom et le climat tropical nous réussit. On attend l’Inde et la Thaïlande pour nous nettoyer le cerveau, nous centrer. Côté lâcher-prise et c’est pas grave, à la Réunion c’est encore un chouia un cran au-dessus du Maroc: machimousquine avec une énorme dose d’acceptation de tout ce qu’il se passe, s’est passé et se passera. Ça va, ça va….

Notre famille commence à retrouver son bonheur, que nous avions presque perdu pendant le mois de septembre. Nous ne savions pas pourquoi nous n’étions plus bien, nous stressions de devoir vendre le camion dans ce temps donné, nous étions en voyage mais en pause, avec la bougeotte mais sans le temps de prendre du bon temps, et sous la pluie, triste…

Mais depuis notre arrivée, notre famille revit, nous avons re-trouvé la complicité qui nous unit, celle que nous avons rencontré au fur et à mesure dans ce voyage, liée au plaisir des nouvelles rencontres. Les rencontres qui nous prennent sans jugement, sans attentes, sans interprétations. Nous parlerons d’ailleurs, plus longuement de Pauline et Nico par exemple, les cousins de Rosa et Pierre, plus tard!

Et puis, jeudi soir, nous avions rendez-vous avec la plus belle des mères … la grande baleine à bosse.

C’est une retardataire, elle a un petit baleineau qu’elle entraîne avant de repartir vers le pôle sud. Extraordinaire. Autant qu’au sommet de Vulcano ou au pied du Stromboli. Que la nature est bluffante! Allez tiens, j’ai encore versé une larme.

Demain, comme à la Réunion c’est acceptation 100% de tout le monde, on part fêter Dipavali, la fête des lumières hindous! Encore un autre coin de l’île et surtout une autre culture.

C’est tous les jours nouveau ! C’est pour ça que le carnet de voyage reste vide!

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