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Les singes d’Azrou et les fossiles de Midelt

Azrou, jamais sans mes cacahuètes

La forêt des singes au milieu des cèdres géants passent comme une étape incontournable quand on a des enfants.

Effectivement, l’étape singes est bien rodée touristique ment parlant… La route indiquée “passant par…” s’arrête tout simplement. Les macaques se jettent sur nous au moindre bruit de sachet plastique contenant de la cacahuète.

Nous avons trouvé plus drôle de s’éloigner dans la forêt. Pour récompense, nous avons pu rencontrer le deuxième groupe de singes, moins dominants, moins agressifs et avec des petits!! Pour l’anecdote, la veille nous nous étions fait une randonnée, nous étions rentrés par la forêt de chênes verts, puis de collines en collines nous avions traversé la forêt de cèdres, sans trouver de singes (en même temps nous n’avions pas de cacahuète!). Mais un peu comme des novices, nous sommes partis sans cartes, mais heureusement… couverts et avec des frontales. La nuit est tombée et l’étoile du berger est sortie… les moutons sont rentrés…. les chiens sont venus garder leurs grands domaines…. Partout où nous marchions nous étions donc sur le territoire des uns ou des autres…


Heureusement il y a googlemap… et malheureusement nous étions loin…

Bêtement j’ai une peur bleue des chiens qui grognent les crocs dehors…

Ben s’est muni d’un bâton, j’ai respiré lentement, chacun un enfant à la main, faisant mines désintéressées… on a marché jusqu’à notre camion.

Film d’horreur… enfin, juste pour moi, parce que les autres ont trouvé ça “super cool cette aventure!”

Conversation en arabe que nous maîtrisons maintenant

“- Salam, la Besse? – La Besse. Hamdoulilah. – Chukran – Chukran alaouaji. – Chukran bezef. – b’Sâa – Teks’âa”

Midelt, t’as une mine de plomb…

D’Azrou, nous avons pris la direction du Sud, vers Merzouga. Au passage, nous nous sommes arrêtés dans cette plaine de cailloux, Midelt, terre de fossiles et pierres précieuses.

Nous avons rencontré Mobakar sur le parking au petit matin. Entrain de nous réveiller nous avons vu ce petit bonhomme en djellaba blanche s’approcher de nous (c’est plutôt mignon ces robes à capuches pointues! Au début nous faisions le rapprochement avec le kkk… bon ok… c’était bête) . Il faisait du stop, nous allions dans sa direction, nous ne faisions que passer par sa ville de destination, il a réussi à nous y arrêter 2 jours… c’est ça le Maroc! La terre inconnue te réserve ses surprises!!! Nous avons eu droit au grand souk, comme à Rafsaï sans la gadoue et avec les oies en paquet de 6.

Et cerise sur le gâteau, les fossiles et minéraux sont venus à nous.

Nous les recherchions, mais sortis de l’étal au bord des route… on ne savait pas comment les trouver… cailloux après cailloux? Dans l’oued? Mais la rencontre de Mohamed, gardien de la maison du berbère (amazigh) nous a ouvert la voie. Grâce à ses conseils nous nous sommes retrouvés sur la route des mineurs de plomb de cuivre et d’argent.

Pour la petite histoire, les sociétés françaises exploitant le plomb dans la région ont tout laissé tomber quand ça n’a plus valu le coup, le plomb ne valant plus rien, les habitants se sont mis à exploiter tous seuls les mines sans grande sécurité… les villages de mineurs sont désaffectés.

Au début on s’est dit que le paysage lunaire était stupéfiant. Nous nous sommes posés au milieu des maisons sans toit, seule la mosquée est entière. La nuit est tombée, avec elle la pluie, puis le vent…. wouhouuuuuhouuuuu fait le vent dans les toles…. bing bing bing…. fouuuuuu….. les enfants étaient rassurés avec papa et maman, mais maman et papa n’avaient pas autant confiance que ça…. conclusion: quand le jour a pointé son nez dans le brouillard de la pluie, nous avons enfin fermé les 2 yeux 1h ou 2… ah les grands explorateurs font leur expérience en milieu éloigné, hostile, sans réseau…. et seuuuuls.

Peu fiers, mais contraints de rester, bloqués par un orage… jusqu’au matin.

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