Après notre nuit dans l'hôtel de luxe à 3 dans le même lit (Marin a eu la chance d'avoir son lit), nous avons quitté "Lourdes indienne" (Chidambaram) pour rejoindre le Bus Stand et rouler jusqu'à Kumbakonam.
En arrivant dans l'hôtel réservé, nous nous sommes rendus compte de à quel point il était sale. Nous sommes partis et nous avons trouvé une guest-house bien plus belle. C'est toute l'incohérence du tourisme indien, 108 possibilités de logements. Nous nous sommes retrouvés dans une grande maison avec plusieurs appartements, et un prix moins élevé que le premier hôtel miteux qui surfe sur les réservations de booking.
Ensuite, nous nous sommes promenés en ville. Maintenant que nous savons traverser, prendre un rickshaw, négocier nos achats et reconnaître un vendeur de tchai, tout va bien.
Tout va bien... si ce n'est que le pimenté nous monte à la tête et que se faire arracher la langue dès le matin ne nous enchante plus vraiment.
Nous voulions visiter Darasuram, un ancien temple toujours en activité, mais peu fréquenté et très calme. Il est entouré d'un beau gazon. C'est dépaysant.
La belle vache là c'est le Nigam, le taureau sacré, souvent recouvert d'un toit, à l'entrée du temple.
Bon, ok, ça y est on a osé la cérémonie en famille, Om, Brahma, Vishnou et Shiva, Om... un point blanc, un point rouge et 100 roupies... no comment
Au niveau architecture, sculpture, statues de bronzes, ils ont assuré, ils assurent et je pense qu'ils assureront encore. Le savoir faire est particulièrement fin. On adore être dans ces lieux là.
Voilà le résultat d'une indiennisation: cours de sari, boutique de tissus, tailleur sur mesure, achat d'une épingle de sûreté et c'est parti.
Nous faisons sensation. Les femmes et les jeunes filles kiffent de faire des photos avec moi, les hommes avec Ben et les jeunes garçons avec Marin et Luís. C'est trop rigolo ce rapport à l'image et aux selfies.
Voilà, lui aussi. Ben porte un dothi. Il sait aussi le mettre et aussi le relever (option jupe courte pour les hommes).
À côté de Darasuram, nous sommes allés (en rickshaw, moteur à fond dans les campagnes) dans le village des sculpteurs et fondeurs de bronze, Swamimalai. La fonderie est très artisanale, mais pourtant, ils sortent des pièces géantes (sri jayam industries).
Cires perdues pour faire les moules
Les moules déjà préparés de toutes les statues de divinités
Shiva of course
Atelier d'où sortent les pièces. Par terre, pied-nus, c'est pas du tout de l'exploitation comme on pourrait le croire. En fait, ils sont bien comme ça, ils ont tous un talent fou, ils apprennent sur le tas, ils s'améliorent tout au long de leur vie.
En rentrant en ville, nous avons croisé une procession, on n'a pas tout compris, nous sommes un peu novices dans l'hindouisme, vierges en quelque sorte! C'était magnifique, tout le monde est vraiment à fond, c'est pas carnaval avec ceux qui regardent et qui n'osent pas participer... vous voyez? Ils sont plutôt du genre "y'a une procession, bon bien, hop je sors ma guirlande de fleurs, je fais une offrande et je prie tout de suite, parce qu'il le faut, point".
Comme nous avions notre bénédiction du brahmane du matin sur le front et nos tenues indiennes, rebelote, on s'est fait prendre en photo. La maman m'a carrément donné sa fille pour poser avec moi. C'est du délire. Mais à chaque fois, nous repartons plus remplis de joie. Incredible India.
Lui, c'est le producteur d'huiles de coco, cacahuète et sésame. Nous avons visité leur production. Les moulins tournent et écrasent les graines en vitesse lente. C'est de la pression à froid. La vente se faisait dehors. Son épouse, chose rare, parlait anglais. J'ai pu discuter avec une femme!!!
Et eux, ils sont mignons non? Ils font la team support de leur copain chauffeur de rickshaw. Photo!