Nous voilà enfin de retour sur la toile.
Entre retard d'écriture, mauvaise connexion, fatigue du soir, ou préparation de nos lendemains... nous avons gardé pour nous nos écrits, sur notre carnet de voyage en papier (Pierre, encore merci pour ce carnet).
En 3 semaines, nous sommes descendu de Pondicherry en bus et nous avons rejoint toutes les grandes villes aux temples majestueux, chargés d'histoires et encore TRES fréquentés par les pèlerins.
Dans cette ambiance musicale et entêtante, nous avons succombé aux sari et dothi (le paréo en coton des hommes).
Nous faisons sensations et nos enfants feraient la une des journaux avec tous les selfis que les gens prennent avec eux (d'ailleurs sans le savoir, nous sommes déjà peut-être épinglés sur les réseaux sociaux).
Tous ces regards branchés sur nous en permanence nous ont complètement dés-inhibés. On pourrait croire que c'est pesant. En fait, nous n'avons pas les mêmes limites physiques, Les gens sont toujours très (trop?) proches de nous.
Alors, nous profitons de ces occasions pour prendre des photos nous aussi.
Ils sont tellement beaux.
Les indiens ont des yeux magnifiques, des sourires plein de gentillesse. Et nous adorons leurs tenus.
Très vite, nous nous sommes mis à parler avec plein de monde.
Il suffit que nous soyons arrêtés pour que quelqu'un se sente l'âme d'un ange protecteur "Can i help you?".
Nous marchons, les enfants se font caresser les cheveux, se font pincer les joues (comme à la pied-noirs), "What's your name?" "Which country?".
Nous n'avons jamais rencontré de gens (et là nous pouvons faire une généralité) aussi gentils et accueillants que dans ce pays.
Nous pensions que l'Inde allait nous faire un choc culturel. C'est peut-être quand on rentre en France, que le choc se produit. Autant de tolérance d'un seul coup, il faut le digérer.
Là, le monsieur est très fier, car je lui ai dit que sa voiture était très belle. Ils sont fans de ces vieilles bagnoles (plus aucune idée du nom) . Derrière lui, il y a un brahmane, un sage prieur du temple.
C'est notre première porte (gopuram) de temple, celle du temple de Chidambaram. Pour rentrer dans le temple, nous enlevons les chaussures. Comme nous avions l'hôtel juste à côté, nous sommes arrivés pied-nus depuis la rue (nous nous lâchons, les enfants sont ravis!)
Nous avons remarqué que les toits sont plats, il y a toujours un "top" . Pour un point de vue de la ville, ou faire sécher notre linge. C'est pratique!
C'est définetly la fleur de lotus la plus belle. Accrochée au plafond, elle donne un aperçu de la beauté de ce temple.
Shiva en tenue de fête se fait recouvrir de lait et d'épice pendant la Puja (cérémonie).
Et Vishnou veille dans un coin.
Nous n'avons pas osé tout de suite participer activement aux cérémonies. Il y avait un monde incroyable. Nous nous sommes juste noyés dans la foule, pour ressentir l'émotion qui se dégageait au moment de la Puja de Shiva. Tout le monde se presse pour voir ça, les musiciens toquent sur les tambours, chacun joue de ses cymbales pour marquer le temps.
Chacun rejoint ses mains au dessus de sa tête, embrasse l'air.
Bref, de l'amour pour le créateur et pour les autres aussi.
Une fois que nous nous étions pris notre dose de collé- serré, nous sommes partis à la recherche de notre première vraie cantine indienne avec feuille de banane en guise d'assiette et les doigts comme couverts.
Nous sommes rentrés chez des papis mamis merveilleux. Ils ne parlaient pas anglais, la salle était sombre, des tables en long et plein de gens qui mangeaient.
C'est bon signe.
Nous avons dit oui à tout, plat unique et le monsieur revient 10 fois te resservir tant que tu n'as pas replié ta feuille de banane.
Nous avons fait comme nos voisins de table. Le papi est venu nous remontrer comment il fallait manger. Et nous voilà vraiment en Inde!
C'était tout hyper pimenté.
Et ce n'était que le début de notre aventure Hot en épices.