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First time in India?


Pondicherry , Vanakam,

Retour en arrière, il y a eu un blanc avant d'arriver ici.

Nous avions fait un faux départ avec un e-visa erroné. Nous sommes restés chez nos amis les Martinez, impliquant Elise, qui a du venir nous chercher à l’aéroport, par la route de la montagne, car la route du littoral était fermée pour cause de travaux d’explosions d’une grosse masse rocheuse. Pour couronner le tout nous nous sommes retrouvés en alerte jaune-orangée cyclonique.

Nous espérions avoir un « bon » visa en 3 jours avec un we au milieu, c’était pas donné comme évident...

Production de stress… au passage de chaque contrôle, comme des étudiants devant la correction de nos copies. Mais enfin c’était passé! Merci, merci à la belle Martinez-family. Merci pour tout.

Nous sommes finalement arrivés à Pondicherry par Air Austral. Mais pas Air Austral comme on nous l’avait montré chez Air Austral avec des sièges loisirs dignes du confort chez French Blue. Non, c’était Air Austral d’avant, Air Austral pour Air India. Les coquins, on a eu l’avion avec l’écran commun au milieu des sièges et les écouteurs pour écouter la radio qui sort de l’accoudoir.

À l’arrivée, nous devions passer les douanes. Malheureusement nous n’avions pas tous les 4 le même visa.

D’ailleurs petit point visa pour l’Inde:

Il existe 2 types de visa touristique pour rentrer en Inde en tant que français.

  • Le e-Visa, à remplir en ligne sur India online, pas facile à remplir ou seulement si vous avez déjà eu un Visa auparavant et vous saurez comment procéder. Pour nous, l’erreur s’est produite sur mon Nom de jeune fille, mais plus encore, c’est qu’il faut noter Exactement ce qu’il est inscrit sur le passeport. Pour mon cas, « Tur ép. Babinger »… oui, c’est l’inscription exacte à inscrire sur la demande de visa. Le e-visa vaut 50€ et est valable 60 jours.

  • Le Visa, lui, est valable 3 mois et vaut 98 €. Il est rempli par l’agent du consulat. Lui, il sait, et il inscrit tout comme il faut dans les cases. La demande se fait sur le site du consulat, ensuite, lors d’un 1er rdv, vous donnez toutes les pièces. Puis vous récupérez votre passeport décoré d’un nouveau visa.

Le Visa simple, plus cher, est la solution la meilleure, sortis de l’avion, vous n’aurez plus de démarches à faire et à la douane Indienne, vous êtes sûrs de passer.

L’e-visa, moins cher, est incertain jusqu’au bout du parcours, car sortis de l’avion, toutes les démarches à la douane sont à faire (empreintes, vérifications…), et l’attente est très longue, c’est 90% des gens qui choisissent l’e-visa. Nous avons perdu les 50€ de l’e-visa, perdu les frais de changement des billets et payé les 98€ pour refaire un visa.

À la douane, nous avons vu des personnes qui étaient « recalées », cela signifie qu’ils devaient repartir d’où ils venaient…

J’ai suivi Ben et les enfants dans la file des e-visa, d’abord parce que « we are together » et ensuite parce je suis la signataire des passeports des enfants. Autre embrouille à éviter! Sortez toujours vos carnets de famille! (Nous n’avons pas la même adresse que les enfants sur le passeport )

Et puis, enfin, nous étions en Inde.

Chennai, l’aéroport. Comme dirait Luís: « Á la Réunion ils ont mis plein de plantes, en Inde, ce sont les statues! »

Oui, nous voilà au pays de la sculpture, des dieux et déesses, de la danse, du yoga, des animaux sauvages… (et au pays du livre de la jungle et de celui d’Aladdin….)

Roselyne, notre hôte de Pondicherry nous avait réservé un taxi pour notre arrivée. Le chauffeur avait un panneau « Babinger family » à la sortie. C’est la première fois que cela nous arrive!

Tut tut! Klaxon, un regard à gauche, non, on roule à gauche ici, un regard à droite,… traversons, le volant est à droite, bien oui… ok, va falloir s’y faire.

Ben est monté devant, à l’arrière, les ceintures… non pas de ceintures.

Le manège commence. Amateurs de jeux de voitures vidéo, bienvenus.

3h de route jeunement sortis de l’aéroport, ça fait bizarre. Je crois que je ne pourrais jamais écrire à quel point la route est surchargée de tous véhicules possibles et dans tous les sens. Sans compter ceux qui traversent, ceux qui marchent au bord, ceux qui doublent, ceux qui penchent, les trous, les raccourcis, les demi-tours, …

Welcome in India!!!

Nous nous sommes endormis finalement, et nous avons laissé notre chauffeur nous mener. Sans savoir qui était Roselyne et sans savoir quelle adresse elle avait vraiment. Quand le chauffeur nous a demandé de lui confirmer le nom de rue, on s’est regardé… il a vite laissé tomber…

Lorsque nous sommes arrivés Roselyne était bien là à nous attendre. Merveilleuse dame souriante et pétillante.

Elle avait tout préparé et même prévu notre fatigue.

Nous avons visité Pondicherry, rapidement d’abord et Roselyne nous a indiqué le b-a ba de la ville avec cartes, rues, explications, livres, trucs et astuces. Le plus important fut « la traversée de routes quand on est un piéton ».

Bon sang que c’est compliqué de marcher dans les rues indiennes! Mais c’est faisable en faisant extrêmement attention, « sans jamais s’arrêter, c’est eux qui ralentissent » comme dirait Roselyne.

Dès le lendemain, nous appliquions. Comme je pense à mon moniteur auto-école quand je fais un créneau, je penserai à Roselyne quand je marcherai dans les rues indiennes.

Nous voulions voir Pondy sous tous les angles, alors nous nous sommes inscrits aux ateliers de Sita, le centre culturel franco-indien.

Luís et Marin ont fait des Kollams (dessin quotidien, à la poudre colorée, que l’on fait sur le seuil de la porte pour porter bonheur à ceux qui rentrent chez nous). C'est l'activité méditative, que les femmes font devant leur maison au petit matin.

Luís et moi nous avons fait ensuite des guirlandes de fleurs (pour décorer les cheveux, les statues, les rickshaws, les bus, les maisons… c’est la joie quoi! On met des guirlandes de fleurs partout ici!), et au moment où nous avons maîtrisé le geste, j'ai ressenti que nous venions d'avoir en main le geste commun ancestral. Nous avons regardé plus tard les gens dans la rue faire des guirlandes, au marché, devant les maisons... tous font le même geste... et nous l'avons aussi. Nous nous sommes senti appartenir nous aussi au pays.

Nous nous sommes inscrits aussi en famille à faire un tour de vélo pour visiter la ville (wake-up Pondy cycle tour), à 7h du mat pour tout faire sans circulation.

Et enfin, je me suis inscrite aussi à un atelier "histoire et port du sari"!!!! Quand je portais le sari, je me suis demandée devant la glace pourquoi je n'en avais pas porté un plus tôt. Et j'ai aussi découvert les secrets des dessous du sari. En fait il y a un jupon dessous, en coton et nous portons une brassière, assez serrée. J'ai posé la question, devant tant de pudeur des seins et des épaules, du mode d'emploi pour l'allaitement et les WC. J'ai osé, mais il fallait bien. En fait, il n'y a pas plus adapté. Plus besoin d'essayer de "pisser debout", plus besoin de soutien-gorges d'allaitement. Tout le tissus et la brassière sont, limite, faits exprès.

Entre temps, nous profitons de tous nos moments de libre pour lire et préparer la suite du voyage.

L’inde c’est complexe, et bien plus que ce qu’on ne pourrait croire.

Me voilà plongée dans la mythologie, Ben réserve les chambres de nos prochaines étapes.

Les enfants bouquinent, « kolament » et enfilent des fleurs.

Hier nous avons pris le bus pour visiter Ginghee (singi), la forteresse abandonnée, à 25 kms de Puducherry, le grand temple de Shiva aux 100 colonnes, et … les singes!!! C’était génial, ambiance studio de cinéma d’indiana Jones. Et retour en bus sur-bondé.

2h debout, j’ai observé une jeune maman qui a galèré pour déboucher le biberon de son fils. Debout elle s’accrochait comme elle pouvait, le biberon s’est renversé sur elle, son sari, son sac. Elle n’a même pas levé un sourcil. Rien, calme parfait, la vie passe. Son fils ne voulait pas boire, elle a essayé de déboucher le biberon. Puis elle a filtré avec un mouchoir pour voir s’il y avait un truc dedans. Pas d’énervement, ni d’agacement. J’ai observé cette jeune maman et je me suis dit que j’étais totalement le contraire.

Moi à sa place j’aurais déjà soupiré 5 fois, j’aurais limite pleuré de voir mes habits sentir le lait jusqu’au bout du voyage, j’aurais conclu que mon fils ne voulait pas de lait et je l’aurais déjà pris dans mes bras pour le consoler et au final, ne le consolant pas et me trouvant dans une position debout en équilibre vraiment de M… , j’aurais finalement pesté dans ma tête, criant à l’injustice dans ma tête, de voir les autres assis et pas moi. Mon fils aurait ressenti mon stress, j’aurais passé 1/4 d’h à lui expliqué des choses qu’il ne comprendrait pas. Blablabla…

Perte d’énergie…

Ah que j’aimerai atteindre ce niveau naturel de zenitude!

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