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De Piton en Piton


Le Piton de Neiges!

C'est le 25, On vous offre une ti'lecture de nos aventures.

Joyeux Noël à Zot tout'

L'ascension du Piton des neiges, 3070 m. Départ de Cilaos à 1300m. Pour arriver à Cilaos nous avons pris la route aux 421 virages, en twingo sans direction assistée... c'était déjà folklo.

Il était 11h30, nous savions que nous avions 3h de grimpette jusqu'au gîte de la caverne Dufour, (dénivelé 1100m! ) alors nous sommes allés mangé un "petit" sandwich réunionnais... un ti bouchon gratiné quoi, rien de bien lourd...

Pourquoi manger un truc pareil avant une ascension ???

On a senti passer le "gratiné " ...

12h30, arrivés au Bloc, en compagnie de la maman de Ben, 69 ans (1ère rando à la Réunion... on a un peu abusé).

La 1ère partie est donnée pour 2h30 pour les jeunes gens en forme.

À 17h30 nous arrivions en haut. 5h de montée, le double et largement plus épuisés que toutes les gazelles déjà installées sur la terrasse du gîte.

Mais nous étions là et peu importe le temps passé ! Nous étions plus motivés que quiconque, l'odeur du rougail saucisse nous provenant aux narines depuis 500m nous revigorait (on ne change pas l'équipe de Babastrip, peu importe les efforts à faire, quand il y a un bon plat préparé, même au plus haut des sommets, on y va!).

Je vous passe les détails de nos t-shirts trempés sans essorage, de nos joues écarlates, de nos mollets endoloris, de nos cheveux frisés par la transpiration et l'humidité montante...

Dans de tels exploits, je m'imagine toujours avoir le droit à un accueil de fans m'applaudissant à l'arrivée.

Comme les gens sur place avaient l'air de s'en battre leurs bâtons de marche, nous nous sommes fait notre Ola tout seul attirant toutes attentions sur nous, espérant faire le buzz, un quelconque effet: "ouais, ça y est on est là !!!" (Captant le regard de ceux qui lèvent leur nez de leur carte IGN) " Wouhou! 5h!" (Bon, là ça fait pas effet d'exploit... mais ça fait exception dans le groupe) " Ouais, on a battu le record de lenteur!", nous on a eu le temps d'observer les ficus géants, les fushias envahissants, les philodendrons grimpants... la montée du brouillard refroidissant, la forêt de plantes épiphytes...

Mais notre aventure pour le piton des neiges n'était pas terminée. Nous nous préparions mentalement au lendemain, que dis-je, à la nuit qui nous attendait!

18h30, nos vêtements n'étaient toujours pas secs, bien oui, les autres, arrivés 2h30 avant nous avaient eu le soleil pendant que nous étions dans le brouillard montant. Et les nuages arrivés en même temps que nous humidifiaient tranquillement un peu plus chaque minute nos t-shirts difficilement essorables.

Dernière solution, tout faire sécher dans le réfectoire... nos t-shirts seront au final secs avec odeur rougail saucisse...

18h30 c'était aussi l'heure de passer à table! 48 gaillards entrain de boire un bon rhum arrangé, un bon segoya, un bon verre de vin rouge, manger un énorme rougail saucisse pois du cap... ça fait un bruit monstre! Et chacun raconte son plus bel exploit dans les montagnes de la Réunion, toujours un peu plus fort histoire de couvrir l'exploit de celui d'à côté qui parle un peu plus fort que son voisin d'à côté...

C'est efficace, à 20h on était tous au lit.

Réveil prévu 2h30, histoire d'être au sommet 600m plus haut, au lever du soleil entre 5h30 et 6h du mat'.

Checking des affaires, des pulls à rajouter sur le dos, des imper', des frontales...

Ronflement dans les dortoirs...

00h30... miaou, miaou... scratch, scratch sous mon lit... "???"

réveil d'une oreille...

"Mais qu'est ce que? (là, le bruitage est impossible, mais au bruit mon esprit de déduction de nuit avait compris immédiatement que le miaou, scritch scratch et le blebleblesproutchsploutch... était le bruit ... d'une diarrhée de chat!!!!)"

Odeur...

Rappel, il est 0h30 et nous nous levons à 2h30.

"Oh non!"

Réveil du dortoir au complet.

Mon 1er réflexe a été de vérifier que je n'avais pas fait la folie de laisser mon sac sous le lit.

"Ouf!"

Ben, l'ancien boulanger qui sautait du lit dès son réveil sonné, a sauter du lit. (il ne change pas, il est merveilleux, on peut compter sur lui à n'importe quelle heure).

Pour être honnête, j'ai chassé le chat dégueu du gîte et j'ai sauté dans le lit de Ben en moins de 2...

"-Bein qu'est ce que tu fais?

- Bein? Je dors avec toi dans le lit, je vais pas pouvoir dormir au-dessus de ce truc!

- Bein? non, il faut nettoyer!

-Bein?... "

Tout le dortoir réveillé, je vous assure que cette fois-ci c'était plus la même ambiance que dans le réfectoire!

Silence radio... mais le problème n'était plus que le mien. L'odeur venait d'envahir la pièce et Ben avait raison, il fallait nettoyer.

C'est lui qui s'y est collé. Mon héros!

D'ailleurs il est devenu le héros de nous tous cette nuit là.

5 minutes plus tard tout le monde essayait de dormir... mais quand le réveil a sonné, nous n'avions pas retrouvé le sommeil. Alors engagés dans nos objectifs d'exploit, nous avons rechaussé nos chaussures, enfilé nos t-shirts au rougail, checké les barres de céréales pour l'arrivée et hop, au piton!

Comme dirait la belette de l'âge de glace, "Règle N°4: que ceux qui ont des gaz restent à l'arrière!"... et je suis restée derrière, mais j'étais la seule à connaître la règle je pense...

Ah ce rougail saucisse!

marche, marche marche

5h30, arrivés au sommet!!!!!!!!!!!!!!!!!

3070m!

Le plus haut sommet de tout l'Océan Indien, la fierté de tous les Réunionnais! Et la nôtre maintenant !

Ça caillait, les nuages ont fini par nous rattraper un peu plus tard. Le soleil est enfin sorti. Il ne nous restait plus qu'à redescendre tout ce que nous avions gravi depuis la veille, encore 7h de marche et nous étions de nouveau au Bloc.

421 virages, un massage à l'arrivée aux huiles de Christian au "Gîte du Guillaume" et hop, nous étions prêts à repartir 2 jours plus tard pour l'ascension du Piton de la Fournaise!

Récit suivant, De Piton en Piton... de la fournaise.

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