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Tahiti, c'est ici!


Oui, Tahiti, on y est.

1h du matin. Accueil au Ukulele et danses traditionnelles. Collier de fleurs de bienvenue.

Merci David!

Je ne ferai pas long, la connexion internet est faible, oui, une île au milieu de l'océan Pacifique, reliée par des câbles de milliers de kms, provenant d'Hawaï, eux mêmes provenant du continent américain... ça distribue au compte goutte du mégabit...

Premiers sentiments:

On ne sent pas vraiment que l'on est au milieu de l'océan, perdus à 17000 kms de Marseille. On ne l'a même pas vu car notre avion est arrivé de nuit.

On a moins chaud qu'en Thaïlande, d'ailleurs on ne transpire plus, il faut dire qu'en Thaïlande nous étions en plein été tropical et que nous venons de rejoindre l'hiver austral ici.

Non, à Tahiti, il n'y a pas de plages de sables blancs, d'ailleurs les fonds au bord des plages sont même marrons...

En regardant les hauteurs des sommets, on croirait voir nos beaux alpages.

Après 4 mois d'Asie, nous retrouvons le marché au poisson de Papeete (se dit pa pé été) qui sent bon!

Les poubelles sont de nouveaux triées et les prix... plus chers (pas autant que ce qu'on imaginait quand même, c'est surtout les loyers qui sont élevés)

Une seule plage avec de beaux récifs coralliens a eu notre coup de coeur, celle de Teahupoo, où nous sommes allés voir de très près la plus mythique des vagues de houle du monde, la vague de Teahupoo.

Là, nous sommes sur la vague

Nous nous sommes approchés avec le taxi boat de Koko qui connaît bien la mer, c'est carrément impressionnant, pour nous qui ne pourrons sûrement jamais surfer sur cette vague, réservée aux pros. Elle passe de 5 m de profondeur à moins d'1 m, elle tape sur une faille. La sortie de la vague est calculée, si elle est ratée, le surfeur se râpe le corps sur un lit de corail... et se fait écraser par la masse d'eau suivante...

Bon mais alors? Pourquoi on en fait autant un fromage de ce Tahiti, là? C'est vraiment beaucoup plus beau que Marseille?

Bein parce que c'est pas à Tahiti qu'il faut être pour nager avec les raies, les dauphins, les requins, les poissons clowns et les poissons multicolores.

Ici, c'est plutôt la "capitale", l'île des entreprises, du travail, de la ville, le point central que tout le monde rejoint pour pouvoir gagner son beurre, pour pouvoir faire ses papiers, là où tout simplement tout le monde atterrit et d'où il est difficile de s'éloigner si on veut être un minimum relié au reste du monde.

Ce ne sera pas à Tahiti que nous vivrons la Polynésie sauvage, les eaux turquoises et limpides, la couronne de fleurs sur la tête et la fleur de tiaré à l'oreille.

Patience, patience petit lecteur, nous allons te faire rêver...

A Tahiti nous venons d'apprendre en une semaine quelques mots de vocabulaires passe-partout et la cuisine de poissons crus. Nous mangeons du thon rouge tous les jours à la Tahitienne, sur lit de légumes crus râpés, assaisonnés au citron à l'ail, aux oignons, à la coriandre...

Nous préparons nos visites futures sur les îles sous le vent (Huahine, Raiatea, Bora Bora, Maupiti, Tahaa...) sur lesquels nous ne voulons pas arriver par avion (par conscience écologique nous avons étudié toutes les possibilités de ferrys et cargo)

Nous recherchons activement toutes les modalités administratives pour une installation à long terme.

Nous visitons des voiliers pour en faire notre habitation et notre mode de transport.

Et nous prenons la vie comme elle vient, c'est à dire, douce, cool, ensoleillée, paisible, encourageante.

Nous sommes tout en confiance, la vie se déroule au fil des rencontres comme nous n'avions osé l'imaginer.

Moorea en face, visible depuis Tahiti

Le va'a à voile (pirogue polynésienne à 2 flotteurs et à voile)

La route s'arrête là sur la presqu'île Tahiti iti. Après c'est à pied, en traversant la rivière par le pont. Il y a des habitants plus loin qui ont encore 30 minutes de marche. C'est le côté encore "sauvage" de Tahiti. Ce côté là est ultra beau. Peu de tourisme, ici!!!!

Lundi prochain nous prenons un ferry pour Moorea. A ce qu'il paraît on en tombe amoureux en général. Le Mana y est puissant (entendons, "énergie qui y règne, le pouvoir et la puissance magique que l'on ressent"). Et c'est seulement Moorea... on n'ose même pas imaginer les autres îles sous le vent, et on n'ose pas non plus imaginer les Marquises ou les Tuamotu...

D'ailleurs, on a arrêté de regarder des photos.

Être si près, ça donne envie de claquer les 2000 € du "pass inter îles" pour faire des sauts de puces en avion.

Non!

On attend de savoir le faire en voilier. On a le temps.

Oui!

On restera tout le temps qu'il faudra.

Nous sommes conscients de l'ampleur de l'aventure.

Le voyage en Polynésie ne fait que commencer. L'étape sacs à dos, "Family backpackers" s'arrête là!

Nous tournons le problème dans tous les sens:

Voyager en camion entre les îles paraît difficile.

Le logement est hors de prix.

Les transports coûtent un oeil.

Les mouillages de voiliers sont nombreux pour se fixer quelque part et travailler sur la terre.

Les enfants ont envie de retourner à l'école.

Un voilier nous paraît abordable, les enfants ont déjà choisi leur chambre dans un que nous avons visité...

On pense pouvoir faire de l'accueil dessus et rentabiliser un peu notre investissement.

Ben étudie les fournisseurs de farine bio.

Allez, la suite bientôt,

À nous Moorea!

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